Psycho-SomatoThérapeute

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Pierre-Olivier Souverain

Uzès & Nîmes - Gard (30)

Psychanalyse

« Méthode d’investigation psychologique visant à élucider la signification inconsciente des conduites », dixit Le Petit Larousse.

En clair, la psychanalyse nous permet de mieux nous connaître grâce à l’introspection et à exploration de l’inconscient.

Fondée par Sigmund Freud à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la psychanalyse prend en compte les souvenirs, les rêves, les associations d’idées et d’images pour comprendre et dénouer nos conflits intérieurs.

La psychanalyse est, selon la définition classique qu’en a donnée Sigmund Freud : un procédé d’investigation des processus psychiques, qui autrement sont à peine accessibles ;

La psychanalyse consiste en l’explication de certains actes ou pensées en termes psychiques à partir de l’affirmation de l’existence du déterminisme psychique : une idée qui se présente à l’esprit ou un acte ne sont pas arbitraires, ils ont un antécédent, un sens, une cause que l’exploration de l’inconscient permet de mettre au jour.

Freud précise que si la psychanalyse est « une méthode de traitement des désordres névrotiques », son but n’est pas de « guérir » en abrasant le symptôme, mais d’aboutir à « la récupération de ses facultés d’agir, de penser et de jouir de l’existence ».

La demande naît souvent d’une souffrance psychique reconnue par le patient ou d’une volonté de se connaître soi-même.

Historique :
Le mot psychanalyse, apparu en 1896 sous la plume de Sigmund Freud, ne désigne d’abord qu’un mode d’exploration de l’inconscient. Il devient ensuite une technique thérapeutique, puis une nouvelle théorie du psychisme humain, fondée sur l’idée d’un inconscient dominé par la pulsion sexuelle.

L’invention de la psychanalyse s’est déroulée durant les années cruciales qui vont de 1896 à 1900.  Dans l’élaboration de la psychanalyse, trois sources principales ont été mises en lumière.

  • L’autoanalyse. C’est de l’introspection, revendiquée explicitement par lui, que Freud tire d’abord ses principales intuitions.
  • Les observations de patientes sont la deuxième source de la pensée freudienne. Mais ces cas ne parlent pas d’eux-mêmes. Freud les fait parler. À partir de tableaux cliniques très différents (des maux de têtes aux hallucinations olfactives en passant par les jambes douloureuses), Freud pense trouver une origine unique : l’hystérie. Il y voit à chaque fois l’expression de pulsions sexuelles refoulées.
  • Les influences théoriques. L’élaboration de la psychanalyse s’alimente également des idées qui circulent à l’époque autour des notions d’inconscient, de névrose sexuelle, de moi divisé : c’est la troisième source à laquelle s’alimente Freud. Car au tournant des XIXe et XXe siècles, l’idée d’inconscient n’est pas aussi originale qu’il y paraît : l’ « inconscient » de Carl Gustav Carus (1788-1860), Edouard von Hartmann (1842-1906) et de Theodor Lipps (1851-1914), le « subconscient » de Pierre Janet (1859-1947, article p. 30)

 

Alfred Adler (1870-1937), médecin autrichien, est le premier grand dissident de l’histoire de la psychanalyse. Il quitte le mouvement psychanalytique orthodoxe dès 1911, pour fonder sa « psychologie individuelle ». Il se trouvait en effet en désaccord avec Sigmund Freud sur l’importance à accorder, dans l’origine des névroses et les motivations humaines en général, aux pulsions sexuelles. Pour Alfred Adler, le psychisme ne s’articule pas autour de la libido, mais du sentiment d’infériorité organique éprouvé dans l’enfance. L’individu aurait à cœur de compenser ce complexe d’infériorité par sa volonté de puissance, qui le pousserait à s’accomplir (Le Sens de la vie, 1933).

Principe :
Certaines actions, perçues comme « involontaires », « incohérentes » ou « absurdes », ne sont pourtant pas dues au hasard (les rêves, les lapsus, les actes manqués, ou les symptômes sans cause physique (par exemple l’hystérie)).

Ainsi, des actes ou des paroles qui s’apparentent à des erreurs peuvent être compris comme étant des « actes réussis », déterminés, et sont un moyen pour la psychanalyse d’y repérer une expression de l’inconscient : ils peuvent, par exemple, être l’expression d’un compromis dans un conflit psychique sous-jacent (entre pulsions contradictoires) ou représenter la satisfaction d’un désir.

Bien que ces processus restent essentiellement inconscients, la psychanalyse dispose d’un protocole et d’un ensemble de conceptions qui permettent de comprendre ces logiques inconscientes et d’aider éventuellement le sujet qui en souffre à résoudre ses problèmes.

Jacques Lacan, interprétant Freud, a quant à lui isolé quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse :

  • l’inconscient ;
  • le transfert ;
  • la répétition ;
  • la pulsion.

Ce sont sur ces bases que la cure psychanalytique se fait par la méthode de la libre association, dans une dynamique où transfert et contre-transfert permettent la mise à jour des conflits inconscients et leur dépassement. Elle comporte un cadre : un divan, un analyste (que le patient ne voit pas) ainsi que des règles fondamentales comme l’association libre (le patient est invité à dire tout ce qui lui passe par la tête), la neutralité bienveillante (neutre : ne pas juger le patient ni ses actes, bienveillant : considérer le patient) la régularité et le paiement du prix des séances, etc.

Le travail de l’analyste est d’écouter, d’interpréter le contenu latent (sens inconscient) à partir du contenu manifeste (ce que dit le patient) et de le guider dans une révision son histoire intime, y donner un sens nouveau et actualisé, le débarrasser de schèmas répétitifs. Ceci se fait à travers le moteur de la cure psychanalytique que représente le transfert, réédition d’affects liés à ses relations infantiles et projetés sur l’analyste. Ce transfert est également à analyser et à interpréter. Pour sa part, l’analyste élaborera son contre-transfert, c’est-à-dire sa propre réaction au transfert du patient sur lui.

Le transfert est ensuite résolu et la phase intense de l’analyse se termine. Toutefois, une fois ce processus de compréhension de sa psyché enclenché par le patient, l’analyse ne cesse jamais vraiment : elle entre dans les processus habituels de réflexion de la personne affrontée à des difficultés intérieures ou extérieures.

Carl Gustav Jung a été l’un des premiers à différencier sa pratique et celles de ses élèves. Il récusera le nom psychanalyse à la faveur de celui de psychologie analytique ; néanmoins certains jungiens préfèrent parler de psychanalyse jungienne. C’est aussi Alfred Adler, puis Theodor Reik qui créent leur propre mouvement se démarquant des théories de Freud, souvent sur l’importance accordée par ce dernier à la sexualité ou, à l’opposé, Wilhelm Reich qui lui met sa théorie de l’orgasme au centre de sa propre théorie.